Livre 4, Fable 28L'ENVIE | Liber IV, Fabula XXVIIIINVIDIAIDEM POETA |
1 Si je cite parfois le nom d'Ésope, 2 à qui j'ai depuis longtemps rendu tout ce que je dois d'hommages, 3 sachez bien que j'ai invoqué son autorité 4 comme certains artistes de notre siècle, 5 qui, pour être mieux payés de leurs travaux, 6 signent une statue moderne du nom de Praxitèle, 7 l'airain du nom de Scopas, l'argent du nom de Myron, et leurs tableaux Zeuxis ; 8 car les dents de l'Envie épargnent davantage des productions, 9 même fausses, de l'antiquité, que les meilleures de notre temps. 10 Ceci me porte à raconter une fable qui en sera la preuve. | 1 Aesopi nomen sicubi interposuero, 2 cui reddidireddi jam [p.70] pridem quicquid debui, 3 auctoritatis esse scito gratia ; 4 ut quidam artifices nostro faciunt saeculosaeculo, 5 qui pretium operibus majus inveniunt, novo 6 si marmori adscripserunt Praxitelen suo, 7 detrito Myronem argento. FabulaeFabule exaudiant 8 adeo fucataefugatae. Plus vetustis favet 9 invidia mordax quam bonis praesentibuspresentibus. 10 Sed jam ad fabellam talis exempli feror. |
Ĉio, kio nin disigas - Tout ce qui nous sépare
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Esti senigita de laboro estas malbeno. Tro ofte labori estas sufero, kiam
ĝi donas la senton, ke oni dronas en oceano da sensencaj, lacigaj kaj tro
multaj...
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