Livre 3, Fable 2LA PANTHÈRE ET LES BERGERS | Liber III, Fabula IIPANTHERA ET PASTORES |
1 Ceux que l'on offense rendent ordinairement la pareille. | 1 Solet a despectis par referri gratia. |
2 Un jour, une Panthère imprudente tomba dans une fosse. 3 Des paysans l'aperçurent ; les uns l'accablent à coups de bâton, 4 les autres à coups de pierres ; mais quelques-uns, pris de pitié, 5 et pensant qu'elle mourrait sans en recevoir davantage, 6 lui jetèrent du pain pour prolonger un peu sa vie. 7 La nuit vient et tous s'en vont avec sécurité, 8 croyant bien la trouver morte le lendemain. 9 Mais la Panthère, ayant repris ses forces, 10 d'un bond léger s'élança hors de la fosse, 11 et regagna promptement sa tanière. 12 Peu de jours après, elle arrive, 13 égorge les brebis, tue les bergers ; 14 rien n'échappe à sa rage impétueuse. 15 Alors les villageois qui l'avaient épargnée, 16 tremblant pour eux-mêmes, viennent racheter leur vie : 17 « Je me souviens, dit-elle, de ceux qui m'ont jeté des pierres 18 et de ceux qui m'ont donné du pain ; ne craignez donc rien, 19 je ne reviens en ennemie que contre ceux qui m'ont frappée. » | 2 Panthera inprudens olim in foveam decidit. 3 Videre agrestes ; alii fustes congerunt, 4 alii onerant saxis ; quidamquidem contra miseriti 5 periturae quippe, quamvis nemo laederet, 6 misere panem ut sustineret spiritum. 7 Nox insecuta est ; abeunt securi domum, 8 quasi inventuri mortuam (postridiepost tridi. 9 At illa vires ut refecitreficit [p.32] languidas, 10 veloci saltu fovea sese liberat 11 et in cubile concito properat gradu. 12 Paucis diebus interpositis provolat, 13 pecus trucidat, ipsos pastores necat, 14 et cuncta vastans saevitsevit irato impetu. 15 Tum sibi timentes, qui feraefere pepercerant 16 damnum haud recusant ; tantum pro vitaprumta rogant. 17 At illa : « Memini qui me saxo petierat, 18 quiquis panem dederit ; vos timere absistite ; 19 illis revertor hostis qui me laeseruntleserunt. » |
Ĉio, kio nin disigas - Tout ce qui nous sépare
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Esti senigita de laboro estas malbeno. Tro ofte labori estas sufero, kiam
ĝi donas la senton, ke oni dronas en oceano da sensencaj, lacigaj kaj tro
multaj...
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