Livre 1, Fable 12LE CERF ET LA FONTAINE | ![]() Liber I, Fabula XIICERVUS AD FONTEM |
1 Ce qu'on méprise est souvent plus utile 2 que ce que l'on vante ; cette fable le fait voir. | 1 Laudatis utiliora quae contemseris 2 saepesepe inveniri haec exeriterit narratio. |
3 Un cerf buvait à une fontaine : il s'arrête, 4 et voit son image dans le miroir des eaux. 5 Là, tandis qu'il admire la beauté de sa haute ramure, 6 et déplore l'exiguïté de ses jambes, 7 épouvanté tout à coup par les cris des chasseurs, 8 il fuit à travers les champs, et par sa course rapide 9 met les chiens en défaut. Alors il se jette à travers la forêt ; 10 mais, arrêté par ses cornes qui s'embarrassent dans le taillis, 11 il est déchiré par la dent cruelle des chiens. 12 On dit qu'en expirant il prononça ces mots : 13 « Malheureux que je suis ! je comprends maintenant 14 l'utilité de ce que je méprisais, 15 et combien ce que j'admirais m'a été funeste. » | 3 Ad fontem cervus cum bibisset restitit 4 et in liquore vidit effigiem suam. 5 Ibi dum ramosa mirans laudat cornua 6 crurumque nimiam tenuitatem vituperat, 7 venantum subito vocibus conterritus 8 per campum fugere coepit et cursu levi 9 canes elusit. Silva tum excepit ferum, 10 in qua [p.9] retentis impeditus cornibus 11 lacerari coepit morsibus saevissevis canum. 12 Tunc moriens vocem hanc edidisse dicitur : 13 « O me infelicem ! qui nunc demum intellego 14 ut illa mihi quantumquatum profuerint quae despexeram, 15 et quaeque laudaram quantum luctus habuerint. » |
Ĉu la granda enfermado estis necesa? - Le grand enfermement était-il
nécessaire ?
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Kiam desegniĝis ia tutmonda modelo de administrado de la tutmonda epidemio,
miksante kun pli aŭ malpli da severeco la fermon de landlimoj, lernejoj,
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