Les deux soldats et le voleur

Livre 4, Fable 30LES DEUX SOLDATS ET LE VOLEUR
Liber IV, Fabula XXXDUO MILITES ET LATRO
... Et son courage en eut bientôt fait justice. Le voleur tué, le timide compagnon accourt, tire son glaive, jette son manteau par terre, puis s'écrie : « Laisse-le venir, il apprendra à qui il a affaire. » Celui qui s'était battu lui répondit : « Tu aurais dû m'aider tout à l'heure de ces belles paroles ; elles m'eussent donné plus de force et je les aurais crues sincères ; mais maintenant, rengaine ton épée et ta langue futile, garde-les pour en imposer à qui ne te connaît pas. 10 Quant à moi, j'ai vu avec quelle rapidité tu fuyais, 11 et sais à quoi m'en tenir sur ton courage. » ... Et vindicavitvindicabit sese forti dextera. Latrone occiso timidus accurrit comes stringitque gladium, deinde rejecta paenulapenula : « Cedo, inquit, illum ; jam curabo sentiat quos adtemtarit. » Tunc qui depugnaverat : « Vellem istis verbis saltem adjuvisses modo ; constantior fuissem, vera existimans. Nunc conde ferrum et linguam pariter futilemfutile, ut possis alios ignorantes fallere. 10 Ego qui sum expertus quantis fugias viribus, 11 scio quamquid virtuti non sit credendum tuae. »
12 Cette fable s'adresse à celui qui fait le brave 13 lorsqu'il n'y a rien à craindre, et qui s'enfuit au premier péril. 12 Illi adsignari debet haec narratio 13 qui re secunda fortis est, dubia fugax.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire