L’âne et le verrat

Livre 4, Fable 32L'ÂNE ET LE VERRAT
Liber IV, Fabula XXXIIASINUS ET VERRESASINI ET PORCELLI
Un Homme immola au divin Hercule un verrat dont il avait fait vœu pour le recouvrement de sa santé ; il fit donner à son âne le reste de l'orge du porc. Mais l'âne, sans y toucher, dit : « J'accepterais volontiers cette orge, si l'on n'avait égorgé celui qui s'en est nourri. » Quidam immolasset verrem cum sancto Herculi, cuiqui pro salute votum debebat sua, asello jussit reliquias poni hordei ; quas aspernatus ille sic locutus est : « Libenter tuum prorsus adpeterem cibum, nisi qui nutritus illo est jugulatus foret. »
Effrayé par les souvenirs de cette fable, j'ai toujours évité les biens qui cachent quelque péril. Mais on me dira : « Ceux qui ont pris des richesses les possèdent. 10 — Comptons un peu ceux qui ont été pris et condamnés : 11 nous trouverons que la punition frappe le plus grand nombre. » 12 ... Hujus respectu fabulae deterritus periculosum semper vitavi lucrum. Sed dicis : « Qui rapuere [p.73] divitias, habent. » 10 Numeremus agedum qui deprehensi perierunt : 11 majorem turbam punitorum repperies. 12 Paucis temeritas bono est, multis malo.

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